Sophie Borneck – Credits : Noé M’Hamdi
In a nutshell
Working on the accumulation of patterns and the rehashing of her own memories and obsessions, Sophie Borneck gave birth to her first Mitochondria in 2014. Since then, this series has continued to evolve over time, guided by an automatism of creation that seeks to exhaust its initial form.
Linking the tiny to the whole, the Mitochondria, conceived as inner landscapes, offer a colorful and vivid radiography of the process of creating the canvas, akin to a self-portrait and an intimate exploration.
Developed from a memory or emotion, starting from color patches and evolving into motion, the Mitochondria, unique and singular in their individuality, eventually build unconscious and recognizable images arising from their assembly.
They become hypnagogic, evoking clouds that sometimes create fleeting and ephemeral shapes, appearing legible before instantly disappearing—much like memories transforming with time, in constant evolution.
At the core of this artistic exploration, the Mitochondria provoke questioning about memory and its transmission. They symbolize the essential and proliferating sap of the cell of life—universal and yet uniquely individual in its essence.
The artist primarily practices acrylic painting, impulsively using colors to capture a moment of her memory. Then, with delicacy, she adds black ink lines to create the form, the cell, and finally the eye, granting each Mitochondrion its own personalized identity.
These elements are combined in superposition, and the resulting works carry both a complete image of this memory and a multitude of juxtaposed cells, giving life to a hybrid cellular group where each possesses its own personality. Sophie Borneck strives to transform this series of works into a permanent and infinite collection: a mental cartography of the biology of memories—an unending exploration of the very essence of life.
En quelques mots
Travaillant sur l’accumulation de motifs et la réitération de ses propres souvenirs et obsessions, Sophie Borneck a donné naissance à ses premiers Mitochondries en 2014. Depuis, cette série a continué d’évoluer au fil du temps, guidée par un automatisme de création qui cherche à épuiser sa forme initiale.
Reliant le minuscule à l’ensemble, les Mitochondries, conçues comme des paysages intérieurs, offrent une radiographie colorée et vive du processus de création de la toile, semblable à un autoportrait et à une exploration intime.
Développées à partir d’un souvenir ou d’une émotion, partant de taches de couleur et évoluant en mouvement, les Mitochondries, uniques et singulières dans leur individualité, finissent par construire des images inconscientes et reconnaissables issues de leur assemblage.
Elles deviennent hypnagogiques, évoquant des nuages qui parfois créent des formes fugitives et éphémères, apparaissant lisibles avant de disparaître instantanément — à l’image des souvenirs se transformant avec le temps, en constante évolution.
Au cœur de cette exploration artistique, les Mitochondries suscitent des interrogations sur la mémoire et sa transmission. Elles symbolisent la sève essentielle et proliférante de la cellule de la vie — universelle et pourtant unique dans son essence.
L’artiste pratique principalement la peinture acrylique, utilisant impulsivement les couleurs pour capturer un moment de sa mémoire. Ensuite, avec délicatesse, elle ajoute des lignes d’encre noire pour créer la forme, la cellule, et enfin l’œil, accordant à chaque Mitochondrie sa propre identité personnalisée.
Ces éléments sont combinés en superposition, et les œuvres résultantes portent à la fois une image complète de ce souvenir et une multitude de cellules juxtaposées, donnant vie à un groupe cellulaire hybride où chacune possède sa propre personnalité. Sophie Borneck s’efforce de transformer cette série d’œuvres en une collection permanente et infinie : une cartographie mentale de la biologie des souvenirs — une exploration sans fin de l’essence même de la vie.
Influences
Sophie Borneck pursues a creative and multidisciplinary approach by using a unique technique that she systematically applies to all her artworks. A technique of covering and repetition with the will to obtain an almost millimeter aesthetic rendering, a work of rhythm and sequencing where the infinitely small becomes infinitely harmonious.
Yayoi Kusama has really left her mark on Sophie Borneck’s artistic research, her use of shapes, repetitive motifs, accumulation and infinity, just like the artists Vassily Kandinsky, Robert and Sonia Delaunay, Arman, Takashi Murakami, Abie Loy Kemarre, Verner Panton, Tomokazu Matsuyama, Keith Haring, Marc Chagall, due to their use of color but also for some accumulation and work in series.
Influences
Sophie Borneck engage une démarche créative pluridisciplinaire en ayant recourt à une technique qui lui est propre qu’elle applique systématiquement à toutes ses oeuvres. Une technique de recouvrement et de répétition avec la volonté d’obtenir un rendu esthétique quasi-millimétré, un travail de rythme et de séquençage où l’infiniment petit devient infiniment harmonieux.
Yayoi Kusama a vraiment laissé sa marque dans les recherches artistiques de Sophie Borneck, son utilisation des formes, des motifs répétitifs, de l’accumulation et de l’infini, tout comme les artistes Vassily Kandinsky, Robert et Sonia Delaunay, Arman, Takashi Murakami, Abie Loy Kemarre, Verner Panton, Tomokazu Matsuyama, Keith Haring, Marc Chagall, de part leur utilisation de la couleur mais aussi pour certain l’accumulation et le travail en série.